Durant quatre mois, la Fondation 101 Génomes (F101G) a bénéficié de l’aide de trois jeunes informaticiens venus développer un nouveau concept dans le cadre d’un stage organisé par le mic.brussels (My innovation center.Brussels). Le mic.brussels collabore avec les écoles informatiques bruxelloises au sein desquelles il sélectionne chaque année les meilleurs profils pour participer à son programme d’innovation. Ainsi, le mic.brussels met en contact de jeunes développeurs et des entreprises bruxelloises pour nourrir un écosystème informatique à Bruxelles. En 2021, la F101G a pu accélérer son développement informatique en rejoignant le programme d’innovation du mic.brussels. Sabine, pour la F101G, a rencontré les trois stagiaires du mic.brussels Luis Save Lara (LSL), Matthieu Kisiel (MK) et Fabien Hance (FH) pour discuter avec eux de leur expérience avec la F101G.
Quelle formation avez-vous suivie ?
LSL : Nous terminons tous les trois un bachelier en informatique de gestion – analyste programmeur à l’EPFC à Bruxelles. Nous avons réalisé notre stage auprès de la F101G dans le cadre de notre formation. À l’EPFC, nous sommes formés à être développeur en trois ans. Nous suivons principalement des cours de programmation mais également des cours de comptabilité, SAP, communication, droit d’auteur ou réseau informatique. Nous bénéficions de l’expérience de professeurs incroyables extrêmement compétents et motivants.
FH : A titre personnel, j’aimerais ajouter qu’après mes études de commerce et une première expérience professionnelle, je me suis vraiment rendu compte de l’importance de l’informatique aussi bien pour un site de vente que pour le développement des machines, etc. Donc, pour comprendre un petit peu plus ce monde-là qui me paraissait compliqué, je me suis inscrit en cours du soir pour le bachelier d’informatique de gestion à l’EPFC.
Que vous a apporté le mic.brussels en plus de votre formation ?
LSL : Le mic.brussels m’a aidé à trouver un stage, chose qui n’est pas simple en période de covid. Grâce à l’aide des coaches du mic.brussels, j’ai appris à utiliser la plateforme Azure et j’ai également approfondi mes connaissances de développeur Full stack.
MK : Lors d’une vidéo-conférence, j’ai découvert le mic.brussels. J’y ai postulé et puis j’ai passé les sélections. Le mic.brussels offre surtout un encadrement et un suivi durant le stage, notamment des formations supplémentaires ainsi que la certitude d’avoir assez de pratique pour valider le stage en fin de cursus.
FH : Après avoir postulé, nous avons eu un test en deux parties : d’abord un exercice de développement technique en 3 heures et puis un entretien. Ensuite, le mic.brussels nous a mis en contact avec la Fondation 101 Génomes.
Comment est organisé votre stage ?
LSL : Nous travaillons à temps plein : deux jours par semaine au mic.brussels et trois jours à la Fondation 101 Génomes. Des meetings réguliers se font entre le mic.brussels et la F101G pour discuter des difficultés et comment les surmonter. Les 2 jours au mic.brussels sont consacrés au travail pour la Fondation mais sous la supervision de nos coaches.
FH : Quatre ou cinq coaches, avec chacun une expertise dans des domaines différents, comme les bases de données, les aspects plus visuels, etc. nous ont encadrés. Chaque semaine, il y avait un état des lieux et un suivi qui permettent un peu comme un métronome de voir le timing, les objectifs et de les atteindre. C’est important parce qu’on bloque parfois sur des détails. Ici, nous partions d’une page blanche en termes de développement… c’était donc important d’être soutenu par des coaches tant pour nous aider dans les choix technologiques, que pour avoir un avis ou pour nous mettre sur la piste en cas de problèmes.
Quels sont les points forts de votre stage ? Et qu’allez-vous en retenir pour la suite de votre parcours professionnel ?
LSL : Un stage enrichissant sur le plan professionnel mais également du côté humain. Les valeurs de la F101G sont des valeurs que je partage à 100%. J’y ai appris beaucoup de choses sur le génome humain et tout son potentiel caché qui n’est pas encore bien exploité. J’y retiens que travailler dans une petite structure et mener à bien un projet qui part de zéro est la voie qui me convient et que je suivrai pour la suite de ma carrière.
MK : J’y ai appris à la fois des choses techniques de la technologie utilisée mais aussi sur la recherche génétique. Ce que je vais retenir de ce stage pour mon parcours professionnel, c’est déjà toute l’expérience au niveau suivi avec le client pour qui le projet est développé. Il faut donc continuellement venir discuter avec le client, lui demander si l’on comprend bien ce qu’il veut. C’est une chose qui m’a toujours été dite, mais à laquelle je n’avais jamais été confronté. Ce n’est pas difficile d’assurer ce suivi, mais demande un effort constant à toujours garder à l’esprit.
FH : C’est quand même gratifiant de pouvoir travailler pour une Fondation, pour une cause. Ensuite, ce n’est pas ma première expérience professionnelle. Et j’ai trouvé ici des similitudes, comme le fait d’intégrer une petite équipe où chacun est un peu multifonction, donc on apprend beaucoup. Et dans ce type de structure, il faut être autonome. Il faut savoir aussi entreprendre de son côté et ne pas hésiter à proposer certaines choses, à ouvrir la discussion. J’ai aussi beaucoup appris en ce qui concerne la génétique, toute l’évolution de la génomique et tous les résultats de recherche qui en découlent. C’est peut-être un domaine dans lequel je pourrais travailler, essayer d’apporter quelque chose.
Et le fait de vous retrouver à trois stagiaires, était-ce plus difficile à organiser ?
MK : Le fait d’être trois stagiaires a permis d’avancer plus vite. C’est important pour le rythme de travail et l’ambiance… on s’encourage et on se motive.
FH : Il faut apprendre à travailler en groupe. C’est important de mettre une structure en place, de bien définir le rôle de chacun, d’utiliser aussi les bons outils pour mettre en commun le travail. Si on ne se met pas d’accord, il peut y voir des conflits entre les différents fichiers. En fin de journée, il faut tout rassembler sans casser tout le reste. Ce n’est pas toujours évident. Et lorsque cela coince, c’est toujours bien de s’appuyer sur l’expertise des autres. C’est instructif pour la suite.
Que pensez-vous du projet sur lequel vous avez travaillé ?
LSL : Il s’agit d’un projet ambitieux et noble dans sa cause. Romain et Ludivine nous ont fait entièrement confiance ce qui nous a laissé une grande part de créativité au niveau du design. Cela a été une expérience formidable.
MK : Au niveau du projet, je le trouve très intéressant et j’espère qu’il va évoluer pour faire avancer la recherche génétique pour les maladies rares notamment. J’aimerais voir une belle utilisation de celui-ci parce qu’il a du potentiel.
FH : Le projet sur lequel on a travaillé est un projet avec beaucoup d’ambition. Ce qui est génial, c’est qu’on le développe de A à Z. C’est super complet, on utilise tout ce qu’on a appris pendant le cursus ainsi que de nouvelles technologies. Et puis, c’était enrichissant de travailler avec un vrai « client », avec un objectif très concret. Par exemple, l’hébergement. Il fallait examiner les différentes technologies, leur coût avant de choisir en se concertant avec l’équipe. Cela permet de prendre des initiatives.
Interview réalisée par Sabine Serck